Si les 20 ans de Motorcraft prenaient place en même temps que les 60 ans de la Ford Mustang,le réseau de réparation n'a mis en place aucun label pour les véhicules de collection. Tout semble tourné vers le futur et les nouvelles énergies.
© Décision Atelier / JLG
Fin avril 2024, la ville de Poitiers (Vienne) s’est mise aux couleurs de la Ford Mustang. La première pony car de l’histoire de l’automobile célébrait ses 60 ans. L’occasion pour le constructeur de réunir son écosystème autour du vingtième anniversaire de Motorcraft, son réseau de réparation multimarque.
Deux anniversaires en un. En cette seconde partie du mois d’avril, la Vienne accueillait plus d’un millier de Ford Mustang à l’occasion du soixantième anniversaire de la première pony car. La ville de Poitiers recevait alors environ 9 000 passionnés venus de la France entière pour profiter d’un week-end mettant à l’honneur ce symbole de liberté, de la puissance automobile et de la culture américaine. Entre les différents modèles de Mustang – SportsRoof, coupé, cabriolet, Fastback, Hatchback etc… –, le constructeur américain mettait également à l’honneur l’ensemble de sa gamme actuelle. Le Ford Bronco, le pickup Ranger et la controversée Mustang Mach-E prenaient place devant des visiteurs particulièrement circonspects face à ce dernier modèle. Car au niveau de l’industrie comme de l’après-vente, Ford s’adapte au courant électrique. Son réseau de réparation Motorcraft fêtait ainsi, par la même occasion, ses 20 ans d’existence en France.
Préparer et former les franchisés à l’électrique
Au Palais des Congrès de Poitiers, ce sont donc plus de 600 spécialistes gravitant autour de Motorcraft qui se sont réunis pour ce bel anniversaire. « Il faut préparer nos adhérents aux énergies alternatives. Nous ne pouvons pas oublier que nos clients thermiques d’aujourd’hui seront nos clients électriques de demain », contextualise Audrey Lenormand, directrice des ventes et du marketing chez Ford Service. Le réseau prévoit ainsi une augmentation des opérations liées aux pneumatiques, au vitrage, à la direction ainsi qu’à la suspension. Etonnamment, et malgré le poids important des véhicules électriques, Motorcraft mise sur un ralentissement considérable de l’activité sur les amortisseurs. Même chose pour les disques et les plaquettes, des éléments moins sollicités en raison du frein moteur des voitures à batteries.
Concernant l’électrique, le réseau a également lancé son label « Répar’Elec for Motorcaft », qui comprend tout un ensemble de services pour les réparateurs souhaitant se préparer au virage technologique en cours. Pour 5 600 euros, ils disposent de tout l’outillage nécessaire, du savoir-faire, mais surtout d’une formation complète pour obtenir l’habilitation BCL-B2VL avant l’audit final. « Former induit de ne pas avoir son personnel présent dans l’atelier mais cela permet de donner une vision à long terme du métier », détaille Romain Petibon, responsable du réseau Motorcraft. Lui rappelle qu’il faudra obligatoirement avoir des techniciens formés pour préparer l’entrée massive des véhicules électrifiés. « D’autant que les mécaniciens veulent être formés, à la fois pour se garantir une meilleure rémunération mais aussi pour mieux se vendre à l’avenir », complète-t-il.
Importance du web et du vitrage dans les ateliers
Le réseau de réparation multimarque de Ford mise beaucoup sur ce qu’il appelle la glacerie. « Les parebrises sont de plus en plus chers car ils comprennent toujours plus de technologies, ajoute Audrey Lenormand, nous constatons que la part de l’intervention vitrage chez les MRA augmente au fur-et-à-mesure du vieillissement des véhicules, c’est un élément à prendre en compte car les marges sont beaucoup plus importantes pour ces opérations. » À ce jour, le réseau dédié Motorcraft Glass compte 73 adhérents à travers la France. Il est d’ailleurs intéressant de souligner qu’il est possible de rejoindre cette franchise sans pour autant être lié à Motorcraft. Huit ateliers sont dans ce cas. Les responsables de l’enseigne préparent une importante opération marketing pour faire connaître l’offre vitrage.
La convention Motorcraft a également été l’occasion de présenter aux adhérents l’ensemble des partenariats actés pour faciliter leur travail. « Nous mettons cap sur le digital avec un site de qualité et une présence web renforcée et une importante campagne de communication », liste Audrey Lenormand, présentant l’accord signé avec Partoo. L’entreprise met en place une phase de test pour 150 garages du réseau, qui pourront profiter en exclusivité du pack permettant d’améliorer la visibilité des ateliers sur l’ensemble des plateformes. L’opération doit également permettre la mise en place d’un standard de communication sur les réseaux sociaux. Il convient de rappeler que tous les adhérents ne privilégient pas le digital, puisque seuls 32 % sont inscrits sur Allo Garage. Avec 440 ateliers, Motorcraft ambitionne encore de couvrir dix zones. « Nous ne faisons pas la course au volume, nous voulons de la qualité », concluent les représentants.
