Renault mise sur l’Espagne pour ses logiciels d’aides à la conduite

Ludovic BELLANGER

Mis à jour le 28/04/2024 à 17h26

Renault mise sur l’Espagne pour ses logiciels d’aides à la conduite

La filiale Ampere de Renault s'appuie désormais sur la division Automotive Software Hub pour développer l'architecture informatique des modèles du constructeur.

© Renault

La péninsule ibérique n’en finit plus de séduire les constructeurs automobiles. Le pays va accueillir la nouvelle entité Automotive Software Hub de la marque au losange. Elle sera en charge de développer l’architecture informatique des systèmes ADAS des modèles du groupe.

Fruit de la filiale Ampere dédiée aux véhicules 100 % électriques de Renault, le département Automotive Software Hub aura en charge de développer les systèmes d’aides à la conduite du constructeur français entre 2025 et 2028.

Rappelons que l’entrée en vigueur de la norme GSR 2 l’été prochain, s’accompagne de la généralisation en série d’une myriade de nouveaux équipements de sécurité.

Véhicule connecté et nouvelles mobilités

Installées à Madrid et à Valladolid, les équipes déjà opérationnelles verront leurs effectifs doubler pour atteindre une centaine d’ingénieurs et d’informaticiens d’ici la fin d’année. Outre la conception des logiciels, elles auront en charge le développement des capteurs, et leur validation en conditions réelles d’utilisation.

Le champ d’intervention sera élargie au véhicule intelligent et connecté, mais aussi aux nouvelles mobilités. Les axes d’études porteront sur le freinage d’urgence en cas de collision latérale, l’optimisation des capacités de détection des caméras à bord de véhicules, ou bien encore la capacité des véhicules à se garer et à se recharger de manière autonome.

50 % du coût d’un modèle

La maitrise des logiciels devient un enjeu majeur pour les constructeurs. Sur ce sujet, Renault s’est associé à Google et Qualcomm. Le groupe bénéficie aussi des synergies avec le chinois Geely. L’évolution marque une révolution aussi importante que le véhicule électrique. À l’avenir, les logiciels pourraient représenter en effet 50 % du coût d’une voiture.

Pour les constructeurs automobiles, ils constituent un défi de plus après avec la décarbonation associée aux indicateurs CAFE, à la transition numérique et énergétique, aux nouvelles réglementations, le tout sur fond d’une bataille des prix sans précédent !

La productivité et la capacité d’innovation constituent des éléments stratégiques dans la capacité des constructeurs européens à demeurer compétitifs. Face à des marques chinoises passées maitre dans l’art de concevoir des véhicules électriques hyper-connectés, les « legacy » n’ont d’autre choix que de se réinventer.

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